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  • Photo du rédacteurLucie Gomez

La course d'étapes

« Lorsque les choses deviennent plus difficiles, que tu as l’impression qu’on veut te mettre des bâtons dans les roues, rassure-toi, tu es sur le bon chemin » ...


Imagine. C’est comme dans une compétition, une course dans laquelle, pour toi, la victoire importe peu finalement. Juste l’amour et la plénitude de l’avoir fait, d’avoir essayé. Car finalement, chaque pas compte. Chaque pas est un pas vers Toi. Un pas vers MOI, vers l’Unité, le Tout.


Alors que tu as démarré « sur les chapeaux de roues », fort de ton amour propre et ton entrainement physique bien à toi, tu dépasses les autres concurrents sans même les regarder. Jusque-là, tout va bien. Mais peu à peu la difficulté se fait sentir déjà. Le souffle devient court. L'estime semble évanoui et le mental surgit avec ses doutes, ses craintes : « comment vais-je y arriver ? » « suis-je encore loin ? » « pourquoi ai-je décidé de me lancer là-dedans ? » « et si j’abandonnais ? » ou encore « je n’ai pas le niveau, autant laisser cela aux autres ». Autant de questionnements ou de comparaisons soufflés par le jugement. Pourtant tu le sais, ce n’est pas le mental et ses peurs qui vont te pousser en avant, mais ta puissance intérieure. A mesure que tu réfléchis, ta course est ralentie, ton rythme est moins soutenu et puis tu t’entends dire à ta tête : « Stop ! » J’y suis, j’y vais, j’avance.


Ça y est, le cœur reprend son souffle et tu peux à nouveau sentir son moteur prêt à vrombir et à t’emmener là où il est bon d’Etre. Cet endroit, ce moment où lui et toi vous ne formez à nouveau plus qu’Un. Et tu sens la chaleur envahir les muscles de ton corps jusqu’à la plus petite cellule. Tu prends conscience de toute ton immensité à l’instant présent, de tes ressources. Tu avances encore. A mesure que tu fais silence dans ta tête, ton cœur, lui, repars de plus belle. Le rythme de tes pas s’accélère. Tu n’as plus peur d’échouer. Pourtant, tu te fais devancer.


L’arrivée est proche et tu te rends à l’évidence, tu ne seras pas le premier ni le plus rapide ou le plus performant ; du moins aux yeux des autres, selon les règles établies par cette course- là. Mais ce n’est pas ça l’important. Car tu l’as fait. Tu l’as ressenti. Tu as ressenti ton cœur. Tu as été conscient d’une infime partie des forces que tu es capable de déployer en cessant de te juger.



A présent, tu vois la ligne d’arrivée. Lorsque tu la franchiras et que tu savoureras ta victoire intérieure en reprenant ton souffle, les gens pressés viendront te parler de « ton résultat ». Pour celui-ci, il sera « mieux qu’on le pensait ». Pour un autre « il aurait pu être mieux » ... revoilà celui qu’on reconnait facilement à présent : le jugement. Peu importe, tu garderas en toi ta victoire. La réussite d’être aller à la rencontre de ton cœur, de l’avoir ressenti et de l’avoir aimé. Quand viendra la prochaine étape, tu parcourras encore. Pas pour le résultat (ou peut-être un peu, si, pour t’améliorer), mais parce-que par-dessus tout, tu as aimé te sentir en Vie (Envie). Et parce-que bien avant tout cela, tu savais que ça ne serait qu’une succession d’étapes.


Par Lucie Gomez © avril 2018

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